2019年 8月 6日

Le terme Internet des objets (alias IdO, en anglais IoT) est entré dans le vocabulaire en 1999. Depuis lors, il y a eu une prolifération de termes connexes, tels que Web of Things (WoT, le Web des objets) et Internet of Medical Things (IoMT, l'Internet des objets médicaux). Nous avons récemment entendu le terme Internet of Bodies (IoB, « Internet des corps »), et il a vraiment attiré notre attention.

L'IoB, littéralement « Internet des corps », décrit des dispositifs placés sur ou implantés dans le corps humain et qui promettent de poursuivre un échange régulier avec nous et d'autres via Internet. En effet, certaines personnes peuvent maintenant surveiller et contrôler certaines fonctions corporelles, ou thérapies influençant la fonction, à l'aide d'une application pour téléphone intelligent. L'IoB a changé la donne pour les personnes qui vivent avec des conditions médicales spécifiques telles que le diabète. Par exemple, une nouvelle génération de pompes à insuline se connecte à une application qui communique sans fil avec les pompes tout en envoyant des données dans le Cloud pour d'autres utilisations diagnostiques et thérapeutiques. Soit dit en passant, de tels dispositifs - qu'il serait plus juste de qualifier de systèmes - suscitent de nouvelles préoccupations en matière de facteurs humains.

Et les « capteurs ingérables » commencent à arriver sur le marché. Ils intègrent l'électronique dans une capsule avec une membrane semi-perméable. Une fois avalés, ils mesurent votre environnement intestinal au fur et à mesure que le capteur se déplace et envoient les données à votre téléphone intelligent. Jusqu'à présent, leur fonctionnalité est limitée, concernant surtout la mesure du pH, de la température et de la prise de vos médicaments. Cependant, les chercheurs travaillent à de nouveaux capteurs capables de détecter un plus large éventail de molécules et d'identifier potentiellement les bactéries au fur et à mesure de leur passage.

Parallèlement à tous ces progrès technologiques, il est important pour les utilisateurs de rester au courant de ce que fait leur dispositif IoB et d'être prêts et capables d'intervenir si nécessaire. En ce qui concerne les facteurs humains, les utilisateurs doivent maintenir un degré approprié de connaissance de la situation et être prêts à saisir et à exercer un contrôle de supervision. L'ignorance dans ce domaine n'est pas un bienfait, comme cela a été prouvé au fil du temps dans les cas où l'automatisation du système a privé les utilisateurs de la connaissance de la situation et des moyens nécessaires pour faire face à des conditions complexes et à des pannes de composants.

La voiture autonome est ici une analogie utile. De tels véhicules peuvent naviguer vers une destination tout en restant dans leur voie, en maintenant une vitesse appropriée, en effectuant des arrêts d'urgence, et plus encore. Cependant, des circonstances particulières et la possibilité d'une défaillance soudaine d'un composant exigent que les conducteurs soient prêts à reprendre le contrôle. Il en sera de même pour les dispositifs portables et implantés qui fonctionnent correctement et automatiquement....jusqu'à ce que cela ne soit plus le cas.

Les dispositifs IoB devront fournir aux utilisateurs les informations et le contrôle dont ils ont besoin sans exiger trop de surveillance. Par conséquent, ces dispositifs devront disposer d'interfaces utilisateur de grande qualité qui ont été validées comme étant sûres, efficaces et relativement faciles à utiliser. Sinon, les gens seront submergés par des scénarios d'urgence, ce qui pourrait leur causer du tort. En fin de compte, les dispositifs devront être à l'abri des défaillances.

MIchael WIklund et Richard Featherstone sont respectivement Directeur général et Directeur de la recherche dans le service R&D en facteurs humains d'Emergo by UL.

En savoir plus sur les services Emergo by UL pour l'aptitude à l'utilisation et les facteurs humains :

  • Recherche sur l'utilisateur en IFH pour le matériel médical et les DIV
  • Analyse des facteurs humains pour les dispositifs médicaux
  • Livre blanc : dispositifs portatifs versus DM règlementés aux États-Unis